Le village d’Arafat PK 7 de Rosso n’existe plus et depuis le 30 mai, date de l’opération de démolition assistée par des éléments de la garde nationale de la moughataa de Rosso, il appartient désormais au passé. Chez les populations, c’est comme si les vieux démons se sont réveillés pires qu’une sempiternelle strangulation.
Les populations d’Arafat PK 7 de Rosso sont aujourd’hui entre le désespoir, le ras-le-bol, la colère et l’amertume. Elles viennent d’être déguerpies, sur ordre du hakem de la moughataa de Rosso, de leurs terres, par la force, qu’elles occupaient, ressemble aujourd’hui à un champ de bataille en ruines.
Elles ont assisté impuissantes et hagardes à la destruction de leurs maisons et de leurs biens. D’ailleurs, elles ne comptent pas s’en arrêter là. Déjà, elles ont préparé une lettre qu’elles envisagent adresser au Président de la République dont l’objet est de se plaindre contre la commission technique de pilotage de Pk 7 de Rosso et le hakem de Rosso.
A l’origine de ce déguerpissement, il y’a le projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso confiée à la société nationale Iskan. Et, ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que la société nationale Iskan leur a remis un reçu de recensement au lieu, en principe, d’un permis d’occuper. Ce qui, aux yeux des populations, ne constitue pas une caution.
Aujourd’hui, chassées de leurs terres, les familles du site Rosso pk 7 sont sans abri et sans services de base (latrines, eau, assistance médicale…). Leur calvaire a commencé le 28 mai 2010 lorsqu’on leur a adressé une mise en demeure qu’on leur a forcé de signer de quitter leurs terres qu’elles occupent avant les indépendances dan un délai de 48h.
Selon Awa Sow, une habitante du site Rosso pk 7, au départ, on leur avait promis l’octroi de deux terrains sur le nouveau site du projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso. Visiblement dupée, chaque famille n’aura finalement qu’une parcelle de terre de 180 m2, très exigüe pour accueillir plus d’une famille. Elle confie aussi que le recensement a été bâclé et opère dans des conditions suspicieuses.
Face à cette situation qu’elles ont qualifiée d’injustice intolérable, l’optimisme de ces populations est vite retombé comme un soufflet. Ces terres, présentement investies par des Caterpillar de la société nationale Iskan, vont accueillir 10.OOO logements dans le cadre du projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso dont l’inauguration sera faite par le Président de la République d’ici quelques jours.
La nouvelle ville suscite déjà la convoitise de riches commerçants à qui on a octroyés des terrains déjà lotis et numérotés non loin du lieu où elles ont été recasées à côté de la centrale électrique de Rosso.
Tout tourne au ralenti et leur vie est bouleversée. Le projet d’appui à la réinsertion des rapatriés dans la région du Trarza par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à travers son département d’Etat et le projet de lutte contre la désertification et la gestion durable des ressources naturelles du programme conjoint FAO/PAM/MDEDD sont du coup cloués au pilori.
Ici, les femmes préparent sous un soleil d aplomb. Et, avec ce projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso, la vie de ces populations est aujourd’hui semblable à un monde qui s effondre.
Pour le moment, elles ne savent à quel saint se vouer à part adresser une lettre à Mohamed Ould Abdel Aziz où elles lui rappellent son serment qu’il avait fait d’aider les pauvres.
Pour l’heure actuelle, l’ANAIR, les organisations de défense des droits de l’homme et la classe politique locale sont aux abonnés absents. Pendant ce temps là, les 42 familles du site Rosso de pk 7 qui ignorent les motifs de leur déguerpissement qui s’est déroulé dans un tohu-bohu indescriptible continuent à endurer une injustice qui a causé la folie d’une jeune femme dénommée Hawa Idy Ba. Triste !
Babacar Baye NDIAYE
Les populations d’Arafat PK 7 de Rosso sont aujourd’hui entre le désespoir, le ras-le-bol, la colère et l’amertume. Elles viennent d’être déguerpies, sur ordre du hakem de la moughataa de Rosso, de leurs terres, par la force, qu’elles occupaient, ressemble aujourd’hui à un champ de bataille en ruines.
Elles ont assisté impuissantes et hagardes à la destruction de leurs maisons et de leurs biens. D’ailleurs, elles ne comptent pas s’en arrêter là. Déjà, elles ont préparé une lettre qu’elles envisagent adresser au Président de la République dont l’objet est de se plaindre contre la commission technique de pilotage de Pk 7 de Rosso et le hakem de Rosso.
A l’origine de ce déguerpissement, il y’a le projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso confiée à la société nationale Iskan. Et, ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que la société nationale Iskan leur a remis un reçu de recensement au lieu, en principe, d’un permis d’occuper. Ce qui, aux yeux des populations, ne constitue pas une caution.
Aujourd’hui, chassées de leurs terres, les familles du site Rosso pk 7 sont sans abri et sans services de base (latrines, eau, assistance médicale…). Leur calvaire a commencé le 28 mai 2010 lorsqu’on leur a adressé une mise en demeure qu’on leur a forcé de signer de quitter leurs terres qu’elles occupent avant les indépendances dan un délai de 48h.
Selon Awa Sow, une habitante du site Rosso pk 7, au départ, on leur avait promis l’octroi de deux terrains sur le nouveau site du projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso. Visiblement dupée, chaque famille n’aura finalement qu’une parcelle de terre de 180 m2, très exigüe pour accueillir plus d’une famille. Elle confie aussi que le recensement a été bâclé et opère dans des conditions suspicieuses.
Face à cette situation qu’elles ont qualifiée d’injustice intolérable, l’optimisme de ces populations est vite retombé comme un soufflet. Ces terres, présentement investies par des Caterpillar de la société nationale Iskan, vont accueillir 10.OOO logements dans le cadre du projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso dont l’inauguration sera faite par le Président de la République d’ici quelques jours.
La nouvelle ville suscite déjà la convoitise de riches commerçants à qui on a octroyés des terrains déjà lotis et numérotés non loin du lieu où elles ont été recasées à côté de la centrale électrique de Rosso.
Tout tourne au ralenti et leur vie est bouleversée. Le projet d’appui à la réinsertion des rapatriés dans la région du Trarza par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à travers son département d’Etat et le projet de lutte contre la désertification et la gestion durable des ressources naturelles du programme conjoint FAO/PAM/MDEDD sont du coup cloués au pilori.
Ici, les femmes préparent sous un soleil d aplomb. Et, avec ce projet d’extension et de modernisation de la ville de Rosso, la vie de ces populations est aujourd’hui semblable à un monde qui s effondre.
Pour le moment, elles ne savent à quel saint se vouer à part adresser une lettre à Mohamed Ould Abdel Aziz où elles lui rappellent son serment qu’il avait fait d’aider les pauvres.
Pour l’heure actuelle, l’ANAIR, les organisations de défense des droits de l’homme et la classe politique locale sont aux abonnés absents. Pendant ce temps là, les 42 familles du site Rosso de pk 7 qui ignorent les motifs de leur déguerpissement qui s’est déroulé dans un tohu-bohu indescriptible continuent à endurer une injustice qui a causé la folie d’une jeune femme dénommée Hawa Idy Ba. Triste !
Babacar Baye NDIAYE
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