samedi 29 mai 2010

Ça s’est passé à Nouakchott : Une fille domestique violée par 6 membres d’une même famille et une fillette de quatre ans violée

C’est terrible ce qui est arrivé à Maimouna et Oumou respectivement âgée de 14 ans et de 4 ans. La première qui est une fille domestique a été collectivement violée par 6 membres d’une même famille et la deuxième, elle a été violée à l’âge de quatre ans par un homme d’une quarantaine d’années.
En ce qui concerne Maimouna, notre source indique qu’elle est actuellement, à la suite de ce viol, dans une situation très délicate car elle s’est retrouvée psychologiquement perturbée et anéantie physiquement. Pour l’heure, elle est en train de suivre des traitements intensifs. En outre, notre source a révélé qu’elle n’a pas réussi à lui faire une analyse de sperme. Et les coupables circulent librement faute de preuves suffisantes pour les condamner !

Un branle-bas de combat

Face à la recrudescence des cas de viol dans la ville de Nouakchott, des associations féminines qui agissent dans ce sens sont en train de s’organiser pour adopter une stratégie commune pour lutter contre ce fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur.
Car, elles craignent que cette situation ne dégénère au mépris du respect des droits de la femme et de son intégrité physique. Aujourd’hui, ces organisations ne comprennent pas que les violeurs qui ont commis des actes barbares sur le corps de leurs victimes ne puissent pas être sanctionnés et punis.
Très rarement, ces derniers purgent leur peine d’emprisonnement. Une telle situation n’a pas manqué de susciter l’indignation de ces organisations féminines.

Les rares associations féminines qui travaillent dans le domaine des violences faites aux femmes, arrivés au commissariat pour porter plainte contre les bourreaux, une fois saisies de cas de viols, regrettent qu’on leur montre de la froideur.
En Mauritanie, la problématique du viol se pose avec acuité. Comme Oumou, la fillette de 4 ans qui a été victime de viol, des dizaines de filles sont régulièrement violées. Pour ce cas, à en croire notre source, lorsqu’il a été posé au niveau de la justice, on a laissé entendre, comme toujours, que ce sont les parents qui ont failli à leur mission, qui n’ont pas éduqué leur fille, etc. Du coup, son bourreau n’a pas été appréhendé.

Comble du sort, certaines d’entre ces filles victimes de viol, se retrouvent en prison, accusées de crime d’adultère. C’est à la prison des femmes de Nouakchott, où on les retrouve souvent en état de grossesse.

Un traumatisme quotidien

C’est peu dire en avouant que les filles victimes de viol ainsi que les associations qui suivent leurs cas sont en train de vivre un véritable traumatisme quotidien. Selon notre source, c’est avec leurs propres moyens, que la petite Oumou a été acheminé vers le Maroc afin qu’elle y subisse une opération (finalement, elle en a subira quatre !). Arrivée au commissariat de Police, la famille de la victime, comme la plupart d’entre elles, a été contrainte de faire un arrangement à l’amiable.
Aujourd’hui, les organisations féminines qui travaillent dans ce domaine suggèrent qu’il y’ait des émissions au niveau des médias publics notamment à la radio et à la télé pour lever le voile du tabou qui entoure le phénomène du viol.

Inefficacité et absence

Dans une déclaration, l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) a condamné le "développement de plus en plus grand et multiforme de la criminalité à Nouakchott et dans les principaux centres urbains de la Mauritanie".

"Il ne se passe presque plus de semaine, ni de jour, sans que la presse, les commissariats de police et les préfectures ne soient envahis par de nombreuses victimes de cette violence qui se traduit par des viols, des vols, des agressions de tous genres et dont les principales cibles sont toujours les couches sociales les plus vulnérables, c'est-à-dire les femmes, les enfants et tous ceux qui sont sans protection", rappelle l’AFCF.

Cette organisation regrette de vive voix que le Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, celui de la Justice et de l’Intérieur à travers la Police "brillent par leur inefficacité" et "leur absence pure et simple" pour endiguer ce fléau.
Pour l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), il en résulte un climat de suspicion et d’inefficacité qui fait croire à une complicité, à divers niveaux entre les délinquants et les organismes chargés de réprimer le crime. "Ainsi assurés de l’incapacité des pouvoirs publics à faire respecter la loi et à protéger les citoyens, les délinquants et criminels de tous bords perpétuent, dans une impunité quasi-totale leurs crimes au quotidiens", écrit-elle.

Babacar Baye NDIAYE

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