Plutôt que de s’intéresser à ce qui passe ailleurs (dénonciation des agressions d’Israël), nos hommes devraient, au contraire, être attentifs sur ce qui se déroule sous leurs pieds. Cette invite a été faite par Birame Ould Dah Ould Abeid, dimanche matin, au cours d’une conférence de presse. Le président de l’IRA-Mauritanie, après s’être copieusement insurgé contre une certaine classe politique mauritanienne, lui a fait la morale sur certaines questions comme celles relatives à l’esclavage, au racisme, aux discriminations et à l’expropriation foncière.
"L’injustice, de jour en jour, s’amplifie et prend des formes beaucoup plus pernicieuses parce que les autorités mauritaniennes, en collision avec les groupes dominants qui ont fondé leur mode de vie sur les violations des droits de l’Homme, pérennisent un système social et étatique raciste et esclavagiste", a-t-il déclaré.
Le président de l’IRA-Mauritanie a indiqué dans ce même ordre idée que la justice mauritanienne est plombée. Par conséquent, "elle ne peut pas aller de l’avant, elle ne peut pas être une justice opérationnelle à cause de cette contradiction qui la mine car il y’a une cohabitation entre le droit moderne et la version locale du code malékite qui est loin, de notre point de vue, de la charia islamique, qui est une version obscurantiste, archaïque et esclavagiste", explique-t-il en citant à titre d’exemple la communauté des Aghzazirs victime de redevance, à l’en croire, imposée par la famille Kunta.
"Comme tous les lignages féodaux, cette famille a instrumentalisé la justice mauritanienne pour obtenir des jugements qui leur seront toujours favorables", indique-t-il.
Parmi les victimes de cette confusion du droit mauritanien et de l’injustice, Birame Ould Dah Ould Abeid a cité ces personnes (hommes et femmes) "qui ont écopé d’un jugement par flagellation ou qui croupissent en prison en attendant l’application de la loi dans des délais qui ne sont pas précisés", dit-il.
"Depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, on a constaté qu’il y’a une bipolarisation de la vie politique mauritanienne. Cette bipolarisation ne concerne en rien les victimes des droits de l’Homme et les gens concernés par le règlement des questions de fond qui gangrènent la vie sociale, économique et politique du pays", explique-t-il.
Du coup, il a regretté que ces questions de fond à savoir l’esclavage, le racisme, les discriminations et l’expropriation foncière ne fassent pas partie de leurs préoccupations actuelles. Mieux encore, "les populations victimes de ces pratiques ne se retrouvent pas dans cette lutte politique entre les deux acteurs de cette bipolarisation", ajoute-t-il tout en prévenant les pouvoirs publics sur "le désespoir qui continue à gagner les victimes" des pratiques susmentionnées.
Pour Birame Ould Dah Ould Abeid, le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz promeut "une démocratie ethnique et de classe" et traite "les questions d’une seule communauté au détriment des larges pans de la société mauritanienne".
Suffisant pour lui, de pointer un doigt accusateur la passivité des populations mauritaniennes. "La rue mauritanienne se mobilise, par l’intermédiaire des partis politiques et des organisations de la société civile, à l’occasion par exemple des agressions d’Israël contre les territoires palestiniens. Mais, elle ne se mobilise jamais pour les questions quotidiennes massives et multiformes liées à l’esclavage et à l’expropriation foncière à caractère esclavagiste dont sont victimes les populations de la vallée", a-t-il martelé.
Comme les partis politiques l’avaient fait au sujet des hommes d’affaires en se mobilisant pour exiger leur libération immédiate, Birame Ould Dah Ould Abeid les a appelés qu’ils en fassent autant avec les victimes des violations des droits de l’Homme.
"Nous interpellons, lance-t-il, les partis progressistes (El Hor, les FLAM, APP et AJD/MR) à se ressaisir et à mettre dans leur agenda l’assistance de ces victimes pour soulager leur désolation".
Sur une note moins polémique, Birame Ould Dah Ould Abeid a terminé sa conférence de presse en appelant les pouvoirs publics à "souscrire aux règles de droit, à l’égalité devant la loi, à l’égalité des cultures et des langues, à l’éradication de l’esclavage et au racisme".
Babacar Baye NDIAYE
"L’injustice, de jour en jour, s’amplifie et prend des formes beaucoup plus pernicieuses parce que les autorités mauritaniennes, en collision avec les groupes dominants qui ont fondé leur mode de vie sur les violations des droits de l’Homme, pérennisent un système social et étatique raciste et esclavagiste", a-t-il déclaré.
Le président de l’IRA-Mauritanie a indiqué dans ce même ordre idée que la justice mauritanienne est plombée. Par conséquent, "elle ne peut pas aller de l’avant, elle ne peut pas être une justice opérationnelle à cause de cette contradiction qui la mine car il y’a une cohabitation entre le droit moderne et la version locale du code malékite qui est loin, de notre point de vue, de la charia islamique, qui est une version obscurantiste, archaïque et esclavagiste", explique-t-il en citant à titre d’exemple la communauté des Aghzazirs victime de redevance, à l’en croire, imposée par la famille Kunta.
"Comme tous les lignages féodaux, cette famille a instrumentalisé la justice mauritanienne pour obtenir des jugements qui leur seront toujours favorables", indique-t-il.
Parmi les victimes de cette confusion du droit mauritanien et de l’injustice, Birame Ould Dah Ould Abeid a cité ces personnes (hommes et femmes) "qui ont écopé d’un jugement par flagellation ou qui croupissent en prison en attendant l’application de la loi dans des délais qui ne sont pas précisés", dit-il.
"Depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, on a constaté qu’il y’a une bipolarisation de la vie politique mauritanienne. Cette bipolarisation ne concerne en rien les victimes des droits de l’Homme et les gens concernés par le règlement des questions de fond qui gangrènent la vie sociale, économique et politique du pays", explique-t-il.
Du coup, il a regretté que ces questions de fond à savoir l’esclavage, le racisme, les discriminations et l’expropriation foncière ne fassent pas partie de leurs préoccupations actuelles. Mieux encore, "les populations victimes de ces pratiques ne se retrouvent pas dans cette lutte politique entre les deux acteurs de cette bipolarisation", ajoute-t-il tout en prévenant les pouvoirs publics sur "le désespoir qui continue à gagner les victimes" des pratiques susmentionnées.
Pour Birame Ould Dah Ould Abeid, le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz promeut "une démocratie ethnique et de classe" et traite "les questions d’une seule communauté au détriment des larges pans de la société mauritanienne".
Suffisant pour lui, de pointer un doigt accusateur la passivité des populations mauritaniennes. "La rue mauritanienne se mobilise, par l’intermédiaire des partis politiques et des organisations de la société civile, à l’occasion par exemple des agressions d’Israël contre les territoires palestiniens. Mais, elle ne se mobilise jamais pour les questions quotidiennes massives et multiformes liées à l’esclavage et à l’expropriation foncière à caractère esclavagiste dont sont victimes les populations de la vallée", a-t-il martelé.
Comme les partis politiques l’avaient fait au sujet des hommes d’affaires en se mobilisant pour exiger leur libération immédiate, Birame Ould Dah Ould Abeid les a appelés qu’ils en fassent autant avec les victimes des violations des droits de l’Homme.
"Nous interpellons, lance-t-il, les partis progressistes (El Hor, les FLAM, APP et AJD/MR) à se ressaisir et à mettre dans leur agenda l’assistance de ces victimes pour soulager leur désolation".
Sur une note moins polémique, Birame Ould Dah Ould Abeid a terminé sa conférence de presse en appelant les pouvoirs publics à "souscrire aux règles de droit, à l’égalité devant la loi, à l’égalité des cultures et des langues, à l’éradication de l’esclavage et au racisme".
Babacar Baye NDIAYE
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