Tous les jours, des parents, sans s’en rendre compte, violent allègrement, les droits de leur enfant. Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed, âgée de 11 ans, en est une parfaite illustration. Comme tant d’autres milliers de filles de sa génération, elle vient d’être mariée, sans son consentement, pour une seconde fois en l’espace de deux ans.
C’est à peine qu’elle s’est remise de son premier mariage qui l’a psychologiquement et physiquement bouleversée, qu’Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed a apprise qu’on lui avait trouvée un second époux.
Un tel agissement n’a pas manqué de susciter l’ire de la présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), Aminétou Mint El Moctar qui a été aussitôt saisie de cette affaire qu’elle suit depuis presque trois ans.
On est en 2006. Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed, alors âgée de 6 ans, est mariée et amenée en Arabie Saoudite par une de ses tantes. Pendant deux ans, elle va vivre un véritable calvaire. Elle sera torturée et malmenée par sa propre tante et la famille de celle-ci.
Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter pour cette jeune fille. Mais, c’est sans compter avec Aminétou Mint Ely Moctar qui n’est y est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer cet acte qu’elle a qualifié d’inhumain et aux antipodes de la loi qui interdit formellement le mariage précoce.
Dans ce sens, rappelons que l’article 6 de la loi n° 2001-052 du 19 juillet 2001 portant Code du Statut Personnel stipule que : "La capacité de se marier est accomplie pour toute personne douée de raison et âgée de 18 ans révolus".
Pour Aminétou Mint Ely Moctar, cela montre que les pouvoirs publics ont encore du chemin à faire pour venir à bout des mariages précoces et forcés. Et aujourd’hui, les organisations féminines qui veulent défendre les droits de ces petites filles rencontrent des difficultés face aux pouvoirs publics et aux familles. Comble du sort, c’est que parfois même des juges et des hommes religieux sont impliqués.
Selon l’Enquête sur la Dimension Sanitaire en Mauritanie (EDSM) réalisée en 2001, 13% des filles ont déjà contracté un mariage avant l’âge de 15 ans. Aujourd’hui, le mariage précoce prend de l’ampleur malgré le fait que le Code du Statut Personnel (CSP) l’interdise. Cette situation avait interloqué le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes qui s’inquiétait déjà de "l’existence d’une idéologie patriarcale aux stéréotypes solidement ancrés et de la persistance de règles, de coutumes et de traditions culturelles néfastes et fermement enracinées à savoir notamment le mariage forcé et le mariage précoce".
Pour Aminétou Mint Ely Moctar, qui explique les raisons de la persistance d’un tel phénomène par la liberté accordée au tuteur de marier sa fille, ce qui est une brèche à toute violation des droits des femmes. "Ce qui met aussi en cause la liberté de choisir librement son mari et l’âge fixé du mariage qui est de 18 ans. Cela constitue, le manque de possibilité de choisir son mari, un facteur de discrimination dans la prolifération des divorces et l’instabilité du foyer. Cette situation engendre également des violences conjugales qui se sont accrues ces dernières années", explique-t-elle.
La présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) a appelé, tout en condamnant ce cas de mariage forcé, à ce que le père d’Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed soit sanctionné comme prévu dans le Code du Statut Personnel (CSP).
Babacar Baye NDIAYE
C’est à peine qu’elle s’est remise de son premier mariage qui l’a psychologiquement et physiquement bouleversée, qu’Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed a apprise qu’on lui avait trouvée un second époux.
Un tel agissement n’a pas manqué de susciter l’ire de la présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF), Aminétou Mint El Moctar qui a été aussitôt saisie de cette affaire qu’elle suit depuis presque trois ans.
On est en 2006. Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed, alors âgée de 6 ans, est mariée et amenée en Arabie Saoudite par une de ses tantes. Pendant deux ans, elle va vivre un véritable calvaire. Elle sera torturée et malmenée par sa propre tante et la famille de celle-ci.
Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter pour cette jeune fille. Mais, c’est sans compter avec Aminétou Mint Ely Moctar qui n’est y est pas allée avec le dos de la cuillère pour dénoncer cet acte qu’elle a qualifié d’inhumain et aux antipodes de la loi qui interdit formellement le mariage précoce.
Dans ce sens, rappelons que l’article 6 de la loi n° 2001-052 du 19 juillet 2001 portant Code du Statut Personnel stipule que : "La capacité de se marier est accomplie pour toute personne douée de raison et âgée de 18 ans révolus".
Pour Aminétou Mint Ely Moctar, cela montre que les pouvoirs publics ont encore du chemin à faire pour venir à bout des mariages précoces et forcés. Et aujourd’hui, les organisations féminines qui veulent défendre les droits de ces petites filles rencontrent des difficultés face aux pouvoirs publics et aux familles. Comble du sort, c’est que parfois même des juges et des hommes religieux sont impliqués.
Selon l’Enquête sur la Dimension Sanitaire en Mauritanie (EDSM) réalisée en 2001, 13% des filles ont déjà contracté un mariage avant l’âge de 15 ans. Aujourd’hui, le mariage précoce prend de l’ampleur malgré le fait que le Code du Statut Personnel (CSP) l’interdise. Cette situation avait interloqué le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes qui s’inquiétait déjà de "l’existence d’une idéologie patriarcale aux stéréotypes solidement ancrés et de la persistance de règles, de coutumes et de traditions culturelles néfastes et fermement enracinées à savoir notamment le mariage forcé et le mariage précoce".
Pour Aminétou Mint Ely Moctar, qui explique les raisons de la persistance d’un tel phénomène par la liberté accordée au tuteur de marier sa fille, ce qui est une brèche à toute violation des droits des femmes. "Ce qui met aussi en cause la liberté de choisir librement son mari et l’âge fixé du mariage qui est de 18 ans. Cela constitue, le manque de possibilité de choisir son mari, un facteur de discrimination dans la prolifération des divorces et l’instabilité du foyer. Cette situation engendre également des violences conjugales qui se sont accrues ces dernières années", explique-t-elle.
La présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) a appelé, tout en condamnant ce cas de mariage forcé, à ce que le père d’Oumoul Khairy Mint Sidi Mohamed soit sanctionné comme prévu dans le Code du Statut Personnel (CSP).
Babacar Baye NDIAYE
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