lundi 28 septembre 2009

Décentralisation: Le sermon des associations des pouvoirs locaux aux pouvoirs centraux



En Afrique, les pouvoirs locaux sont faiblement dotés de moyens. Tout est concentré entre les mains des pouvoirs centraux. Pour inverser la tendance, une nouvelle méthode de gestion du quotidien des citoyens est proposée : il s’agit de la décentralisation. Et, si l’on en croit les associations des pouvoirs locaux de l’Afrique de l’Ouest et du centre membres du conseil d’administration du Partenariat pour le Développement Municipal (CA/PDM) réunies à Nouakchott le 16 septembre 2009, à l’occasion de leur assemblée générale, la décentralisation constitue la voie appropriée pour développer le continent et le sortir de sa pauvreté.
Comme l’a souligné le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation M. Mohamed Ould Boïlil, cette assemblée générale ordinaire «se tient dans un contexte tout particulier marqué par la recherche tous azimuts d’une voie appropriée pour le développement de l’Afrique ». Pour lui, l’option de la décentralisation semble être le meilleur outil pour le développement harmonieux de l’Afrique. A titre d’exemple, il a cité la Mauritanie qui s’est engagée depuis plus de deux décennies dans un processus de décentralisation fondé sur la mise en place de pouvoirs locaux.
En Afrique, pour donner une impulsion à la décentralisation, le Partenariat pour le Développement Municipal est créé pour jouer un rôle primordial dans al promotion du développement local. «En dépit des difficultés conjoncturelles, le PDM se porte bien », a tenté de rassuré Birame Owens Ndiaye secrétaire exécutif de cette structure.
Toutefois, certains comme Ahmed Hamza n’ont pas manqué de relever quelques griefs contre le Partenariat pour le Développement Municipal. «L’association des Maires de Mauritanie a en effet l’impression d’être le parent pauvre du PDM. Pourtant, elle veille maintenant, contrairement à un passé récent, à s’acquitter totalement et aux dates prévues, de toutes ses obligations financières de notre organisation», a-t-il souligné.
Il a profité de cette occasion pour demander au PDM à concevoir et à exécuter des programmes et des actions dont l’impact s’étendra à toutes les associations membres. «Je fonde la même foi en notre organisation, le PDM, et en sa capacité à contribuer à la promotion de collectivités locales démocratiques, bien gérées et dédiées à l’amélioration des conditions de vie des populations», conclut-il.
Quant à M. Simon Compaoré, le président du conseil d’administration du Partenariat pour le Développement, par ailleurs président de l’association des maires de Burkina Faso, a brossé à grands traits le bilan de son mandat. «Ce mandat a démarré dans un contexte où notre organisation était confrontée à d’énormes défis», précise-t-il.
Parmi ces défis, on peut citer celui de la restructuration, celui de l’obligation de poursuivre leur mission au service des collectivités locales. «Les problèmes financiers sont venus se greffer à nos efforts de réorganisation avec les déficits apparus dans al gestion 2007. La gestion de ce risque financier devenait ainsi un impératif pour la sauvegarde de la pérennité financière de l’organisation», révèle-t-il.
M. Simon Compaoré s’est également appesanti sur les avancées notoires de son organisation dans les domaines du renforcement des capacités managériales des associations nationales de pouvoirs locaux et des collectivités locales appuyées dans leur politique et stratégie dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, de l’aménagement urbain, de la gestion des transports, de leurs actions de développement territorial.
A cet effet, un observatoire de la décentralisation a été mis en place pour procéder à la notation des pays afin de donner une idée sur les pays qui font des progrès dans le domaine de la décentralisation.

Babacar Baye Ndiaye

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