idjaameNews-A la suite de la décision du gouvernement mauritanien de geler ses relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël comme l’a toujours demandé l’opinion publique mauritanienne, M. Bassel Torjeman, conseiller à l’ambassade de l’Etat de Palestine à Nouakchott, a salué cette initiative qu’il a qualifiée de courageuse.
Il a fait cette déclaration ce 17 janvier au cours d’une soirée organisée par des hommes politiques mauritaniens tels que Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall, Moustapha Ould Abeiderrahmane, Boïdiel Ould Houmeïd… Cette soirée rentrait dans le cadre des manifestations de soutien à la suite des bombardements de l’armée israélienne qui avaient fini par susciter l’indignation et l’émoi à travers le monde.
M. Bassel Torjeman, tout en appréciant à sa juste valeur cette décision courageuse prise par le gouvernement mauritanien de geler ses relations diplomatiques avec Israël, n’a pas manqué de souligner les coups de foudre que risquerait la Mauritanie de la part des Etats-Unis par exemple déjà hostiles au coup d’Etat du 6 août 2008. “On sait très bien que cette décision prise par le gouvernement mauritanien est une décision très difficile car elle intervient dans un moment très délicat de l’histoire de la Mauritanie. On sait qu’il y a beaucoup de problèmes et on demande à tout le peuple mauritanien de soutenir cette décision de leur gouvernement”, a-t-il affirmé.
En outre, il a battu en brèche la position de certains responsables palestiniens ayant participé au sommet de Doha, à Qatar, réservé à la situation qui prévaut dans la bande de Gaza. Il a accusé ces derniers d’avoir adopté une position qui n’allait pas dans le sens des intérêts du peuple palestinien. D’ailleurs, pour lui, le jeu n’en valait pas la chandelle.
Après 22 jours de trêve, Israël a décidé d’observer un cessez-le-feu unilatéral. Mais, du côté du Hamas, on a rejeté une telle décision émanant du cabinet israélien. Pendant ce temps-là aussi, la diplomatie internationale s’active pour trouver une solution à cette guerre entre l’Etat hébreu et le Hamas.
Pour autant, la guerre n’est pas encore finie puisque le Hamas continue à lancer des roquettes en direction d’Israël qui a fait savoir, lui aussi, qu’il répliquerait si le Hamas s’aventurait dans un tel exercice.
Le bilan est lourd. Pendant trois semaines, l’armée israélienne n’a pas cessé de pilonner la bande de Gaza. Conséquences : il y a eu plus de 1.200 morts, des centaines de milliers de blessés et plus de 10.000 maisons complètement détruites. “Le peuple palestinien est en train de payer le prix de cette guerre folle qu’Israël mène”, se désole M. Bassel Torjeman. “Il n’y a pas eu aucune réaction pour dire non au massacre contre le peuple palestinien. Le monde entier a fermé les yeux comme si de rien ne se passait”, fulmine-t-il en s’interrogeant sur l’expectative des grandes démocraties de la planète.
Au sujet du cessez-le-feu unilatéral décidé par l’Etat hébreu, M. Bassel Torjeman, tout en le qualifiant de “décision très positive” a laissé entendre que c’est un prétexte pour Israël de mieux se préparer.”L’Etat d’Israël, depuis sa création en 1948, a toujours été un Etat agressif”, dit-il.
Pour lui, ce n’est pas cette trêve qui va résoudre la situation à Gaza. Ainsi donc, il en appelle à l’Etat hébreu de respecter la résolution de l’ONU de 1860 qui préconise l’arrêt immédiat des massacres dans la bande de Gaza. “La cause palestinienne doit être au-dessus de tous les clivages arabo-arabes”, dit-il.
La question palestinienne divise le monde arabe. D’ailleurs, le sommet de Doha s’est terminé en queue de poisson au grand dam des populations palestiniennes. “Le monde arabe a joué une mauvaise carte”, regrette M. Bassel Torjeman en réaction à ce qui s’y est passé.
Babacar Baye Ndiaye
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