mercredi 12 mai 2010

Manifestation des dockers: Samory Ould BEYE dénonce l’indifférence des autorités



Le secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM), Samory Ould BEYE, a déclaré, lundi matin, que les autorités devront assumer toutes leurs responsabilités de tout ce qui pourrait découler de l’arrestation des dockers qu’elles ont, elles-mêmes, créé.

"L’exercice de l’arbitraire et de l’usage de la force ne sont que des provocations. Et, aujourd’hui, nous sommes prêts à répondre à ces provocations. Ce serait regrettable qu’il en soit ainsi", a-t-il déclaré.

Au sujet de l’arrestation des dockers, il a indiqué qu’elle ne se justifiait pas précisant qu’ils n’avaient commis aucune action de nature à pousser les pouvoirs publics à procéder à leur arrestation à la suite d’une manifestation publique pour réclamer de meilleures conditions de travail.

Samory Ould BEYE regrette également que les autorités aient snobé leur plateforme revendicative remise au Wali de Nouakchott le 3 mai dernier. Celle-ci concerne l’augmentation du taux de tonnage à 1.000 UM, la réglementation du secteur des dockers, le respect des conventions collectives collective pour le secteur et la protection de la main-d’œuvre locale contre la concurrence étrangère et la libération des dockers grévistes détenus et qui sont au nombre de 7.
Le Secrétaire Général de la Cltm reproche aux autorités leur parti-pris au profit de commerçants véreux et peu scrupuleux au détriment d’ouvriers pauvres et sans ressources, exploités comme des bêtes.

"Tout au long de nos contacts avec les autorités, nous avons toujours exprimé cette volonté de dialogue et de recherche de voies de solutions de manière pacifique. Mais, à chaque fois, on nous laissait entendre que cela est possible sans que qu’il y ait d’actes concrets de leur part", a précisé Samory Ould BEYE.

Le secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM) a aussi accusé la police d’avoir astreint les dockers détenus à signer des procès-verbaux dont ils ignoraient le contenu. Il a toutefois souligné , tout en regrettant l’absence de volonté politique et de négociation de la part des autorités, pour régler la situation des dockers, que la reprise de leur travail dépend de ceux qui offriront le prix exigé par leur plateforme revendicative.

Dans cette bataille qui l’oppose aux autorités, la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM) a déjà engagé un avocat pour libérer les 7 dockers détenus.

Babacar Baye NDIAYE

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