La présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (Afcf) a exigé, au cours d’une conférence de presse organisée le 24 décembre, l’application de la loi sur les mineurs de 2005 mais aussi exprimé son inquiétude au sujet de la situation des filles domestiques mineures.
Cette conférence presse, dont l’objectif est de permettre au public et à la presse de connaître la problématique des filles domestiques mineures, vise à élucider les obstacles et les difficultés que rencontrent l’Afcf sur le terrain par rapport à ce projet lancé depuis août 2009.
"Nous avons d’énormes difficultés", a déclaré Aminétou Mint El Moctar, présidente de l’Afcf. "Il n’y a qu’un seul commissariat pour les mineurs dans tout Nouakchott", regrette-t-elle.
Aminétou Mint El Moctar, qui n’a pas raté de souligner les difficultés de déplacement auxquelles elles sont confrontées, a déploré le fait que des commissaraits de la capitale ou de l’intérieur du pays qui ne sont pas du tout spécialisés dans la question des filles mineures, soient saisies de cette question par des tierces personnes.
"Il y a des cas qui se retrouvent dans d’autres commissariats. Ces filles mineures sont traitées comme des adultes et souvent maltraitées", explique-t-elle. "Sans enquête et sans rien du tout, on envoie ces filles domestiques mineures directement en prison", ajoute-t-elle.
A en croire Aminétou Mint El Moctar, cette situation ne se fait pas sans complicité entre les employeurs et la police, hypothéquant du coup le sort de ces filles domestiques mineures.
"Je donne l’exemple de Fatou Guèye qu’on a envoyée directement en prison sans faire aucune enquête", renseigne-t-elle. Comme Fatou Guèye, de nombreuses filles domestiques mineures sont aujourd’hui accusées, à tort ou à raison, de vols, en plus d’être des victimes de viols ou de maltraitances corporelles.
"C’est une situation que nous dénonçons", a affirmé Aminétou Mint El Moctar qui s’est également outrée de l’absence d’enquête honnête et de collaboration dans ce genre d’affaire où "on n’écoute que l’employeur", dit-t-elle. "Parfois même, on est chassé des commissariats pour ne pas assister la victime. On nous prive de faire correctement notre travail", a-t-elle complété.
Cette situation est aussi valable au niveau des tribunaux. "Là, c’est le grand problème. Le dossier est souvent classé sans suite", a rappelé Aminétou Mint El Moctar qui n’a pas manqué d’attaquer le comportement outrancier de certaines autorités judiciaires qui usent souvent, à l’en croire, de menaces verbales pour intimider la victime et la faire taire.
Une meilleure prise en charge de cette question supposerait, explique la présidente de l’Afcf, qu’un cadre juridique sur la situation des filles domestiques mineures soit élaboré le plus rapidement possible.
Autant le Ministère de la justice est concerné par cette question, autant l’est celui de l’Intérieur en ce qui concerne l’élaboration d’un code de bonne conduite au sein de la police.
"Nous avons d’énormes difficultés", a déclaré Aminétou Mint El Moctar, présidente de l’Afcf. "Il n’y a qu’un seul commissariat pour les mineurs dans tout Nouakchott", regrette-t-elle.
Aminétou Mint El Moctar, qui n’a pas raté de souligner les difficultés de déplacement auxquelles elles sont confrontées, a déploré le fait que des commissaraits de la capitale ou de l’intérieur du pays qui ne sont pas du tout spécialisés dans la question des filles mineures, soient saisies de cette question par des tierces personnes.
"Il y a des cas qui se retrouvent dans d’autres commissariats. Ces filles mineures sont traitées comme des adultes et souvent maltraitées", explique-t-elle. "Sans enquête et sans rien du tout, on envoie ces filles domestiques mineures directement en prison", ajoute-t-elle.
A en croire Aminétou Mint El Moctar, cette situation ne se fait pas sans complicité entre les employeurs et la police, hypothéquant du coup le sort de ces filles domestiques mineures.
"Je donne l’exemple de Fatou Guèye qu’on a envoyée directement en prison sans faire aucune enquête", renseigne-t-elle. Comme Fatou Guèye, de nombreuses filles domestiques mineures sont aujourd’hui accusées, à tort ou à raison, de vols, en plus d’être des victimes de viols ou de maltraitances corporelles.
"C’est une situation que nous dénonçons", a affirmé Aminétou Mint El Moctar qui s’est également outrée de l’absence d’enquête honnête et de collaboration dans ce genre d’affaire où "on n’écoute que l’employeur", dit-t-elle. "Parfois même, on est chassé des commissariats pour ne pas assister la victime. On nous prive de faire correctement notre travail", a-t-elle complété.
Cette situation est aussi valable au niveau des tribunaux. "Là, c’est le grand problème. Le dossier est souvent classé sans suite", a rappelé Aminétou Mint El Moctar qui n’a pas manqué d’attaquer le comportement outrancier de certaines autorités judiciaires qui usent souvent, à l’en croire, de menaces verbales pour intimider la victime et la faire taire.
Une meilleure prise en charge de cette question supposerait, explique la présidente de l’Afcf, qu’un cadre juridique sur la situation des filles domestiques mineures soit élaboré le plus rapidement possible.
Autant le Ministère de la justice est concerné par cette question, autant l’est celui de l’Intérieur en ce qui concerne l’élaboration d’un code de bonne conduite au sein de la police.
Pour Aminétou Mint El Moctar, la question des filles domestiques mineures doit être prise en considération par les pouvoirs publics comme l’est actuellement celle relative à la lutte contre la corruption et la gabegie. Elle a enfin suggéré, pour circonscrire cette situation, l’élaboration d’un cadre juridique pour protéger les filles domestiques mineures dont certaines d’entres, durant leur incarcération, séjournent avec des personnes subversives, une fois accusées de vols par leurs employeurs. Une situation vertement critique par Aminétou Mint El Moctar.
Babacar Baye Ndiaye
Babacar Baye Ndiaye
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