mercredi 19 mai 2010

Gouvernance locale : La Mauritanie à l’heure des outils participatifs

La Communauté Urbaine de Nouakchott(CUN) a lancé, mardi matin, à Nouakchott, le projet de mise en place de Conseils de quartier auprès des communes et celui de la mise en place d’un Conseil Consultatif stratégique auprès de la Communauté Urbaine Nouakchott en marge d’un atelier de restitution des outils de la gouvernance locale.

L’objectif de ces projets est de proposer un mécanisme de gouvernance participative auprès des communes à travers des outils participatifs entre les populations locales et les élus. Selon les responsables du projet, il s’agit de sortir les communes de Nouakchott du formalisme institutionnel qui les lie aux citoyens en faisant de ces derniers les principaux acteurs de leurs communes.

En termes de résultats attendus, les conseils de quartier vont permettre de sensibiliser et d’impliquer par exemple les populations aux problèmes d’aménagement urbains et au développement durable, de lutter contre la pauvreté, d’améliorer les conditions de vie et d’habitat des populations locales.

Quant au Conseil Consultatif Stratégique, il va donner un cadre institutionnel à la politique de proximité de la Communauté Urbaine de Nouakchott(CUN). Il s’agit, dans ce cadre, de favoriser l’émergence des compétences locales et de renforcer les différentes structures intervenantes (Etat, Communes, Associations, Populations, Partenaires au développement).

L’étude de ces projets réalisés en partenariat avec le Centre Mauritanien d’Analyse de Politique (CMAP) comportera chacun deux phases. Afin de se prémunir des risques de cooptation, de favoritisme, la composition du conseil de quartier sera soumise aux fins de validation à l’approbation au conseil municipal à la majorité des 2/3. Cela va permettre d’éviter qu’il ne fasse l’objet d’une instrumentalisation par le maire.

Les conseils de quartier auprès des communes et le conseil consultatif stratégique auprès de la CUN répondent à un souci de transparence, de responsabilisation et d’interactivité. Il faut rappeler que ces outils participatifs ont accompagné la plupart des pays africains dans leurs politiques de définition d’une gouvernance démocratique locale. Pour les concepteurs de ces études, la Mauritanie va ainsi se mettre à l’heure des outils participatifs et compléter le chainon manquant dans sa politique de décentralisation.

Babacar Baye NDIAYE

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